Le tir favorise la concentration.
Lamberty montre du doigt la fiche de tir d'un enfant. « Il est hyperactif », raconte-t-il. Dans ce cas, le tir sportif peut certainement aider le garçon à devenir plus calme, plus concentré et aussi plus responsable. Car les carabines à air comprimé, auxquelles l'association initie déjà les enfants de huit ans, sont aussi des armes. C'est pourquoi la salle de tir comporte également une installation laser, où les tout nouveaux tirent. Ce n'est que lorsque l'entraîneur et le moniteur sont sûrs que l'enfant agit de manière responsable qu'il peut tirer à la carabine à air comprimé sous surveillance.
A partir de 16 ans, le jeune tireur peut, avec le certificat de capacité correspondant, tirer au petit calibre sur le pas de tir du café « Zur Closey » et à la « grosse carabine » sur Schönefeld, avec laquelle on tire aussi l'oiseau de tir du perchoir.
Car un vrai club de tir, c'est aussi une tradition, dans l'organisation de laquelle les jeunes s'impliquent aussi activement. Après tout, les tireurs sont probablement les plus anciennes associations qui existent. Les tireurs de Charlemagne d'Aix-la-Chapelle s'appellent « avant 1198 » parce qu'ils ont été mentionnés pour la première fois cette année-là, mais en réalité ils existaient déjà bien avant.
L'association est fière de sa jeunesse. | Photos : privé
Le chiffre « 1760 » des tireurs de Kettenis ne se réfère pas non plus à la fondation, mais à la preuve de leur existence, une colombe en argent conservée jusqu'à aujourd'hui, que l'impératrice Marie-Thérèse avait offerte aux tireurs vers 1760 et qui orne encore aujourd'hui la chaîne du roi des tireurs, ainsi qu'une plaquette royale de cette année-là. Les inscriptions sur les plaquettes ont une valeur historique, car elles témoignent de la conscience de soi et du statut des paysans et artisans de Kettenis. En effet, on suppose que la fondation remonte au début du 18e siècle, lorsque les Ketteniser se sont séparés des Bankschützen de Walhorn en 1735 après une grande dispute.
La fête patronale, le tir à l'oiseau et le bal royal font bien entendu partie de la vie de l'association. « Nous associons la fête patronale au carnaval », raconte Herbert Nols, qui s'investit particulièrement dans la partie conviviale de la vie des tireurs. Après les discours obligatoires et les honneurs rendus aux tireurs couronnés de succès et de longue date, le carnaval commence. Le prince arrive et avec lui des personnalités locales et régionales du carnaval. Après tout, le jour de la Saint-Sébastien (20 janvier) se situe en plein milieu de la période du carnaval.
Mais avant cela, il va de soi que l'on se rend à la messe de fête, car l'église et les tireurs sont depuis toujours étroitement liés. Herbert Nols est également celui qui est venu en costume traditionnel de tireur. Chez les Kettenisers, le prix reste raisonnable. Il s'agit d'un costume noir sur lequel sont fixés les insignes de tireur et un haut-de-forme.
Outre le tir à l'oiseau, le tir à la perche - ou, comme on l'appelle dans l'association, le tir sur des « bulles » - fait également partie de la tradition. Il s'agit de petites boules fixées sur des perches que le tireur fait disparaître avec une carabine à air comprimé, un petit calibre ou une grosse carabine.
Le roi fait sa sortie comme il se doit.
Les excursions chez des associations amies font également partie de la tradition et de la convivialité. Au mur est accrochée une silhouette en bois de la République fédérale d'Allemagne, que les tireurs de Frechen-Königsdorf ont offerte à leurs amis belges en 2010 à l'occasion de leur 250e anniversaire. Une autre association amicale est celle des tireurs d'Elsenborn.
Bien entendu, la convivialité est également une priorité pour les jeunes. Comme la camaraderie est de mise, on raconte des histoires et on boit l'un ou l'autre coca pendant les entraînements. Pour les jeunes, une excursion dans la salle d'escalade d'Aix-la-Chapelle, suivie d'un repas au buffet mongol d'Eilendorf, est un moment fort de la vie du club.
Parfois, les frontières entre tradition et sport s'estompent, car les Sebastianusschützen sont également membres de la « Ostbelgischer Stangenschützenverband » et de la « Flachbahnverband der drei Grenzen ». Cette dernière regroupe plus de 20 clubs du nord de la DG et des communes plattdeutsche environnantes.
Sur le plan sportif également, l'association se porte bien.
On se rend donc naturellement à l'une ou l'autre fête de tir et on se mesure au niveau sportif. Grâce à leurs talents de tireurs, les Ketteniser ont réussi à se hisser dans le premier groupe. Les tireurs de Sebastianus ne vont pas aux championnats provinciaux ou belges. « Cela représenterait trop d'efforts pour le club », justifie Lamberty. Mais si un membre de l'association avait vraiment envie d'atteindre des sommets sportifs, cela serait possible, mais alors par le biais d'une association amie.
Même si les choses se passent bien pour les jeunes, un club de tir a toujours besoin de jeunes. « Nous avons un déficit dans la tranche d'âge des 25 à 50 ans », déclare Nols. Le club serait heureux que des personnes se manifestent dans ce domaine. Mais les classes d'âge plus anciennes, les enfants et les jeunes, les hommes et les femmes qui aiment le mélange de tradition, de sport et de convivialité sont toujours les bienvenus.
Ceux qui ont envie de participer peuvent contacter Harald Lamberty au 0497/04 55 11 ou haraldlamberty@yahoo.de ou tout simplement venir le mercredi après-midi à partir de 16 heures au gymnase de Kettenis.
Source d'information : Grenzecho